Au printemps 2014, durant une semaine, les habitant·es d’Aurillac ont pu voir des jeunes photographes opérer à l’ancienne dans les rues de leur ville. Sous un drap noir pour mieux ajuster leur chambre photographique, ceux·celles-ci cadraient avec la plus grande exactitude possible des lieux qui avaient fait l’objet d’une carte postale longtemps - parfois cent ans - auparavant. Proposée par le Musée d’Aurillac, leur résidence s’inscrivait dans la continuité du travail documentaire photographique que l’ÉSA Le 75 (école supérieure d’art à Bruxelles) a entrepris dans le Cantal depuis une douzaine d’années. L’idée centrale cette fois était donc celle, incontournable pour tout observatoire du paysage, de la reconduction. Dans la tradition documentaire, celle-ci consiste à réaliser des prises de vue aux conditions (cadrage, focale, éclairage et distance au sujet), identiques à celles d’une photographie de référence. Elle donne à voir l’évolution d’un site, d’un paysage naturel ou urbain et apporte aux acteur·rices d’un territoire des éléments d’analyse et de réflexion.
Nicolas Catalano — La vallée
Solal Israel — Déconduction
Camille Oury — Fictif / réel
Sarah le Quéré — Stade Hélitas
Céline Ballieux — Impasses
Raphaël Coibion — Reconstruction
Mathilde Warnier — return, I will, to old Brazil
Laureen Machu / Constance Proux — Histoires de cartes